Revolutionary Praxis : L’urgente nécessité du communisme

Il devient de plus en plus évident que les estimations scientifiques du taux du réchauffement de la planète sont en augmentation. De plus, les causes de cette tendance alarmante sont les activités humaines, en particulier la combustion de combustibles fossiles. Nous vivons maintenant dans l’anthropocène, une ère où les causes principales des changements de notre environnement naturel sont provoquées par la manière dont nous, les êtres humains, agissons sur le monde. Le réchauffement de la planète entraîne l’élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques extrêmes et la désertification. Des millions de personnes doivent déjà se déplacer parce que leurs terres sont inondées ou ne peuvent plus soutenir l’agriculture.

À l’heure actuelle, seuls quelques idiots comme Donald Trump et Nigel Lawson nient le rôle de l’activité humaine dans la lutte contre le changement climatique et / ou nient que nous puissions faire quoi que ce soit à ce sujet. Depuis de nombreuses années, des conférences internationales de représentants gouvernementaux ont été organisées pour examiner la situation et débattre des mesures à prendre. Ces rassemblements tentent de définir des politiques de lutte contre le réchauffement planétaire et de le ralentir, ainsi que de conclure des accords internationaux pour la mise en œuvre de mesures efficaces. Mais de tels accords ne sont généralement pas tenus, surtout par les grands pays impérialistes tels que les États-Unis et la Chine. Si la trajectoire planétaire actuelle se poursuit, des centaines de millions et peut-être même des milliards de personnes feront face à de grands bouleversements dans leur vie, et à la mort prématurée au cours de la période à venir.

Alors pourquoi est-il impossible de traiter le problème du climat dans l’ordre mondial existant ? La réponse peut être résumée en un mot : CAPITALISME. Ce système économique, social et politique dans lequel nous vivons a une tendance structurelle inhérente à la croissance, de sorte que le volume de l’activité économique augmente continuellement. Sans croissance, le capitalisme commence à décroître, les travailleurs se retrouvant au chômage et les biens et services en baisse. Pour survivre, le capitalisme doit continuer à se développer. Cela entraine que le volume des ressources naturelles et la quantité d’énergie requises par les entreprises capitalistes augmentent continuellement. C’est également un système hautement concurrentiel dans lequel différentes entreprises privées cherchent à se surpasser dans le volume de leurs ventes sur les marchés internationaux. Les gouvernements nationaux tentent de mettre en œuvre des règles et des réglementations qui procurent des avantages aux entreprises basées dans leurs pays aux dépens d’entreprises implantées dans d’autres pays. Ainsi, les tentatives de faire respecter les accords internationaux visant à limiter le changement climatique sont vouées à l’échec. Au moins certains des pays qui ont signés les accords vont enfreindre les règles si cela est à leur avantage immédiat. Le capitalisme, en tant que système économique, a apporté de grandes améliorations au bien-être des êtres humains, bien que de manière très inégale, mais il a maintenant atteint ses limites naturelles et, à moins de transcender ce système incontrôlable, il nous détruira à cause de la dévastation environnementale qu’il entraîne.

Nous vivons dans un monde divisé en États souverains nationaux, même si l’existence de l’impérialisme capitaliste signifie que les affaires de nombreux pays sont soumises à une forte influence extérieure et à l’ingérence de pays impérialistes tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne. Tant que ce monde divisé persiste, une action efficace contre le changement climatique n’est pas possible. Il est nécessaire de créer le plus rapidement possible un monde uni sous un seul ordre social. Un tel système mondial s’appelle COMMUNISME. Ce terme est largement mal compris. Le communisme, dans son sens propre, est une société où il n’y a pas de division de classe car les moyens de production sont possédés et contrôlés communément et sont gérés de manière à répondre aux besoins humains réels de tous et non à produire des profits monétaires pour une petite minorité de capitalistes. Étant donné que l’activité économique humaine est menée de manière rationnelle et planifiée, les individus peuvent avoir une relation avec l’environnement naturel de manière durable.

Mais nous ne pouvons pas, d’une manière mystérieuse, sauter du jour au lendemain d’un monde divisé en États capitalistes rivaux au communisme complet. Nous devons traverser une période de transition au cours de laquelle des soulèvements révolutionnaires massifs renversent les États capitalistes existants et où nous entamons le processus d’élimination des systèmes capitalistes pour les remplacer par de nouvelles mesures sociales communistes. Cette période de changement révolutionnaire s’appelle le SOCIALISME. L’expérience passée dans le monde a montré que la transition du capitalisme au socialisme ne pouvait se faire par des moyens pacifiques et graduels. Chaque fois que des partis sociaux-démocrates, tels que le parti travailliste en Angleterre, ont formé des gouvernements et tenté d’apporter des changements radicaux dans la société, ils sont sapés et obstrués par la classe capitaliste et ses représentants dans les tribunaux, la fonction publique, les forces armées et laes médias de masse. Les mêmes riches capitalistes qui préféreraient que nous périssions à cause de la dégradation de l’environnement plutôt que d’abandonner leur système économique d’exploitation sont également disposés à utiliser la force des armes pour écraser tous les soulèvements populaires contre eux. Nous devons faire face au fait que, pour nous débarrasser du capitalisme, nous devrons combattre l’État capitaliste par des moyens très militants, y compris la lutte armée.

Un nombre croissant de personnes dans le monde prennent conscience de la nécessité de prendre des mesures rapides et urgentes pour éviter les catastrophes environnementales. En Grande-Bretagne, le mouvement Extinction Rebellion est la dernière manifestation de cette prise de conscience croissante. Mais ils sont attachés à l’idée de réaliser des changements révolutionnaires par des moyens pacifiques. Ils pensent que si suffisamment de personnes font pression sur les gouvernements britanniques, les changements de politique majeurs nécessaires seront apportés. Ces personnes sont bien intentionnées mais se trompent. Ce n’est que par la construction d’un mouvement communiste révolutionnaire, qui exige nécessairement la transformation de nos relations avec notre environnement naturel, que nous pouvons créer un monde propice au développement futur des êtres humains et à la préservation d’autres espèces sur cette planète. Ce sera le socialisme ou la barbarie.

Source : http://www.revolutionarypraxis.org/?p=2152